Antoine a été, il y a plus de 30 ans, en 1986, mon premier « stagiaire ». Il avait 14 ans, et souhaitait vivement « savoir dessiner » de façon réaliste…
Ayant « découvert » le livre de Mme Betty Edwards en anglais dans les années 75, et l’ayant, plus tard, lu en français, j’ai proposé à Antoine de me servir de « cobaye ». Un peu comme de « jouer aux cobayes & aux indiens » (;-{p}
Antoine a accepté ! De ce fait, cela m’a permis de « vérifier » le bien-fondé de la méthode de Betty Edwards. En cet été 1986, nous avons passé deux semaines à oeuvrer ensemble, à raison de trois heures par jours, cinq jours par semaine. C’était, pour moi, l’occasion de prendre un café avec son beau-père, écrivain & parfois « nègre » en littérature, avant de commencer le cours, pendant que son beau-père tapait allégrement sur sa machine à écrire.
Grâce à cette méthode originale de dessin, les résultats d’Antoine m’ont étonnés et emballés ! Encore merci Antoine… et bravo ! Je partage avec vous quelques rares reproductions de sa production !
Une information, pour mémoire
Souvent pour ce type de réalisations, j’écris :
- AVANT, pour signifier que le dessin a été produit avant l’application de la méthode de « dessin en cerveau droit ».
- APRÈS, pour signifier que le dessin est le résultat du commencement d’application de la méthode en question…
Avant : le dessin d’une main
L’un des premiers dessins d’Antoine fut celui de sa main. Reproduction qu’on peut voir ci-dessus, donc au tout début des 30 heures de cours, ce 16 juillet. Ceci AVANT d’appliquer la méthode de dessin réaliste en cerveau droit…
Le dessin semble relativement réaliste. Bien qu’un peu gauche (pour une main droite !), avec un trait hésitant, observable dans la variation de la pression du trait. Et dans le fait de repasser plusieurs fois au même endroit – typique des hésitations des débutants…
Après : un premier dessin de sa main
APRÈS, sur ce dessin et le suivant, le réalisme est très remarquable.
Et le tracé est plus ferme, souple, délié. Sans hésitation !
Ce qui n’empêche pas les repentirs1… Que les plus grands peintres ont « commis ».
Les dessins sont réalistes et sont obtenu de façon simple et efficace, malgré la complexité du sujet. D’autant que la main tient une paire de ciseaux…
Après : un autre dessin réaliste d’une main
Ici encore, APRÈS, Antoine dessine avec une grande simplicité et une belle économie de moyens sa main, simplement posée sur la table. Avec, là aussi, quelques repentirs2…
Le monde en trois dimensions et sa reproduction en deux dimensions
Je rappelle que l’une des grandes difficultés du/de la dessinatrice/teur débutant(e), c’est de regarder la réalité – donc le monde en trois dimensions (la « 3D » selon Andrew Loomis) – pour ensuite transcrire cela en deux dimensions (la « 2D ») sur un support plat : feuille, carton, toile, planche de bois, etc.
Avant : un fauteuil, en vue de face
À noter cependant, qu’inconsciemment, il opte pour une simple vue de face, totalement frontale, dont symétrie… Presque un dessin technique. Est-ce que cela, inconsciemment, permettrait d’esquiver une vue perspective de l’objet ? Perspective censée être « difficile » ?
Après : le dessin très réaliste d’une maquette de Ferrari !
Deux ou trois jours plus tard (je ne suis pas sûr des délais), en soirée, Antoine a dessiné une vue en trois-quarts arrière et en plongée d’un « objet » particulièrement complexe !
Un grande maquette de Ferrari. Un voiture qui le passionne, et dont il possèdait beaucoup de maquettes dans diverses tailles.
Celle-ci – de mémoire – mesurait environ 30 cm de longueur. Et permettait l’ouverture du capot, du coffre et des portières…
Aussi, Antoine osa poser « sa » Ferrari dans cette position complexe, et en trois-quarts arrière en vue plongeante !
Pour la petite histoire…
Antoine, jusqu’au au début des cours, pratiquait plutôt le « dessin technique ». Je veux dire qu’il dessinait des motos ou des voitures. Car il était passionné par cela. Et par les Ferrari en particulier.
Et il dessinait presque toujours une vue de face ou de profil. Parfois, il dessinait des plans… Sans perspective. Donc dans l’esprit du dessin technique : dessin industriel, ou géométrie descriptive, par exemple.
À ma connaissance et du souvenir que j’en ai, il ne dessinait pas de vues de trois-quarts face, comme ci-dessus, et aucun dessin d’observation, à partir de la réalité.
Ce jour-là, Il était très fier, à juste titre, de ce dessin d’une Ferrari en modèle réduit, portes et capot ouverts !!! Et je suppose, très fier de me montrer ce résultat ! Je l’étais aussi de voir ses progrès dans un délai si bref !
Bravo et encore merci, Antoine, de m’avoir permis, il y a plus de 30 ans, de vérifier, grâce à toi, le bien fondé de la méthode de dessin réaliste en cerveau droit. Dont je continue de voir les résultats encore aujourd’hui, au travers des divers(es) stagiaires. Et merci à toutes les personnes qui me font confiance depuis des années à travers ce « Stage de dessin réaliste en cerveau droit »…
Et vous, qu’en pensez-vous ? Connaissez-vous la méthode, et/ou le(s) livre(s) de Betty Edwards ? Merci de répondre/commenter, ci-dessous…
Richard Martens (;-{D}
Texte version 1.0
Note
Comme d’habitude, voici les liens de l’article, au cas où ils seraient brisés dans le corps de l’article… Si c’est le cas, il vous suffit de faire un copier-coller de l’un des liens ci-dessous, et de le coller dans la barre de votre navigateur…
- REPENTIR : Correction apportée par un écrivain, un artiste à son œuvre, à son texte et en particulier par un peintre à son tableau en cours d’exécution. >>> Définition par le « Dictionnaire de français Larousse » : http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/repentir/68362
Et aussi…
2. REPENTIR, substantif masculin : 2. DESSIN, PEINT. Correction du trait ou des couleurs apportée en cours d’exécution (p. oppos. à repeint). Ces peintres (…) qui ne font jamais mieux que quand ils vont de repentir en repentir (Sainte–Beuve,Nouv. lundis, t. 5, 1863, p. 116).Rembrandt (…) reprenait sans cesse ses planches, multipliait les repentirs et les états à très petit nombre, que se disputent aujourd’hui les collectionneurs (L. Benoist,Musées, 1960, p. 69).
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